400 Sprache, Linguistik
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Close repetitions of lexical material can create an impression of clumsiness in the style of Italian prose, while they seem to be accepted with more ease in German. The present study shows that this traditional claim needs some further differentiation. The negative effects on style take place in Italian when informationally prominent words are repeated, while informational background material may - and in certain cases even must - be repeated for clarity. The comparative study investigates lexical, syntactic and prosodic resources for indicating adversative (contrast) relations in argumentative texts from the field of humanities, written in Italian and German. It shows that, for encoding this kind of relation, Italian depends very much on lexical resources, including repetitions of words, while German makes more use of syntactic and prosodic parallelism. As a consequence, German can often dispense with adversative connectives and allows to employ word repetitions for different purposes.
Lexikalische Wiederholungen nehmen in der Lehre von den rhetorischen Stilfiguren viel Raum ein; in der Linguistik des schriftsprachlichen Deutsch spielen sie dagegen kaum ein Rolle. Die Arbeit überprüft, inwieweit sich die Funktionsweise zweier Figuren der meist unmittelbaren Ausdruckswiederholung, der Geminatio und der Anadiplose, auf der Basis von Standardannahmen zur Syntax, Semantik und Pragmatik des Deutschen erklären lässt.
Zugrunde liegt der Arbeit eine Sammlung von über 700 Instanzen der Geminatio und Anadiplose aus deutschsprachigen Gedichten des 17. bis 21. Jahrhunderts. Es wird daran gezeigt, wie die Geminatio unter Ausnutzung von satztopologischen und NP-internen Positionierungen und darauf aufbauenden bedeutungskompositionellen und implikaturenbasierten Prozessen der Bedeutungkonstitution zum ikonischen Ausdruck der Gradierung von Eigenschaften dient. Die Anadiplose wiederum entpuppt sich als Mittel zur Hervorhebung von Themen und Propositionen, die pragmatisch und informationsstrukturell auf ihrer Einbindung in Herausstellungskonstruktionen und Satzverknüpfungen gründet.
Damit liefern die beiden rhetorischen Figuren kaum Argumente für die Abweichungstheorie literarischer Sprache, derzufolge die Sprachverwendung in literarischen und insbesondere lyrischen Texten oft nicht den Regeln und dem Usus des nicht-literarischen Deutsch folgt. Die Funktionsweise der Geminatio und der Anadiplose ist gut in das syntaktische, semantische und pragmatische System des Deutschen eingebunden. Insbesondere die Geminatio zeigt dabei in Gedichten auch deutliche Parallelen zu entsprechenden Phänomenen im gesprochenen Deutsch.
Alors que de nombreuses études en analyse conversationnelle se sont intéressées à la manière dont des locuteurs co-construisent un tour de parole (notamment sur le plan syntaxique et prosodique), la façon dont la co-construction est ensuite évaluée n'a pas encore été étudiée en profondeur au sein de la littérature interactionniste. Ici, nous étudions deux pratiques permettant à un locuteur de valider une co-construction, à savoir l'acquiescement simple et l'hétéro-répétition de la complétion. En menant une analyse séquentielle et multimodale de plusieurs séquences de co-construction en français, nous montrons qu’à travers ces deux procédés – qui semblent au premier abord similaires dans leur fonctionnement – les locuteurs effectuent une évaluation très différente : tandis que l'acquiescement simple valide la complétion proposée uniquement comme une version possible, l'hétéro-répétition la valide comme étant une complétion complètement adéquate. Cette contribution met en évidence que les interactants exploitent des ressources audibles aussi bien que visibles afin de manifester si et dans quel sens ils acceptent la complétion de leur tour de parole de la part d’un coparticipant. Nous soulignons l’importance d’étudier en détail les différents formatages possibles des tours évaluant une complétion afin de pouvoir distinguer différentes formes « d’acceptation » et de révéler la manière dont les locuteurs peuvent finement négocier leur position en tant que (co-)auteur ou destinataire d’un tour de parole.
Le chevauchement, c’est-à-dire la prise de parole simultanée d'au moins deux locuteurs, est un phénomène omniprésent dans la conversation. Inscrit dans le cadre théorique de l'Analyse Conversationnelle et de la linguistique interactionnelle, notre travail se penche sur la parole simultanée considérée comme un phénomène systématique et ordonné qui appartient aux pratiques routinières de l'alternance des tours de parole. Nos analyses se fondent sur des transcriptions d'enregistrements vidéo de données interactionnelles naturelles, des conversations ordinaires en français et en allemand. Nous ne portons pas uniquement un regard sur le chevauchement en tant que phénomène audible, mais le concevons comme une pratique incarnée en interaction, qui est également implémentée par des ressources visibles. À l'analyse séquentielle s'ajoute donc une analyse multimodale, qui nous permet de tenir compte des constellations participatives dynamiques lors du chevauchement. Le travail analytique se focalise sur trois phénomènes spécifiques dans lesquels la parole simultanée intervient de manière significative : d'abord l'auto-répétition faisant suite au chevauchement, ensuite l'abandon de tour de parole d'un locuteur lors de la parole simultanée et enfin la complétion différée, la continuation retardée d'une prise de parole en chevauchement avec l'intervention d'un interlocuteur. Cette thèse contribue à une compréhension approfondie de ces trois phénomènes et démontre que l'organisation de la parole simultanée est étroitement liée à la gestion de trajectoires d'action complexes et de cadres participatifs dynamiques.
Cette contribution s’intéresse aux co-constructions d’un tour de parole en interaction, plus spécifiquement, à la manière dont la complétion d’un énoncé de la part d’un co-participant est ensuite réceptionnée par le locuteur dont le tour a été complété. Malgré l’intérêt certain porté par l’analyse conversationnelle et la linguistique interactionnelle à la co-énonciation, l’évaluation de cette pratique par le premier locuteur n’a pas fait l’objet d’analyses approfondies. Dans ce qui suit, nous nous focalisons plus particulièrement sur les pratiques interactionnelles qui permettent aux participants de valider une co-construction. Ce travail est issu du projet ANR SPIM (« L’imitation dans la parole »), dans le cadre duquel nous nous sommes interrogée sur la fonction de l’hétéro-répétition (le fait de répéter un énoncé d’un autre locuteur ou une partie de celui-ci, opposée à l’auto- répétition) dans des séquences de co-construction d’un tour de parole.
Cette contribution s'intéresse aux co-constructions d'un tour de parole en interaction, plus spécifiquement, à la manière dont la complétion d'un énoncé de la part d'un co-participant est ensuite réceptionnée par le locuteur dont le tour a été complété. Malgré l'intérét certain porté par l'analyse conversationnelle et la linguistique interactionnelle à la co-énonciation, l'évaluation de cette pratique par le premier locuteur n’a pas fait l’objet d’analyses approfondies. Dans ce qui suit, nous nous focalisons plus particulièrement sur les pratiques interactionnelles qui permettent aux participants de valider une co-construction. Ce travail est issu du projet ANR SPIM (« L'imitation dans la parole »), dans le cadre duquel nous nous sommes interrogée sur la fonction de l'hétéro-répétition (le fait de répéter un énoncé d'un autre locuteur ou une partie de celui-ci, opposée à l'auto-répétition) dans des séquences de co-construction d'un tour de parole. Dans la partie analytique, nous contrastons deux possibilités de validation d'une complétion collaborative, à savoir l'acquiescement simple (« oui ») et l'hétéro-répétition simple. Sur la base d’enregistrements vidéo de conversations naturelles, nous montrons que ces deux pratiques ne valident pas la complétion collaborative de la même manière, mais qu'elles permettent aux locuteurs d’évaluer finement le caractère plus ou moins adéquat des éléments co-construits.
Cette contribution propose une analyse qualitative et quantitative des reformulations sur des données interactionnelles. Pour la constitution du corpus d’étude, nous nous appuyons sur un outil de détection automatique des hétéro-répétitions, considérées comme indices de reformulation. Après avoir illustré les éléments qui ont présidé à la conception de l’outil, nous présentons le paramétrage de cette ressource, que nous avons testée sur quatre enregistrements de la base de données CLAPI. Cette étude souligne la pertinence de l’approche interactionnelle dans l’analyse des hétéro-répétitions, en en montrant les fonctionnalités multiples, notamment dans les pratiques de reformulation dans la conversation.