Refine
Document Type
- Article (5)
Has Fulltext
- yes (5)
Is part of the Bibliography
- no (5)
Keywords
- analyse conversationnelle (5) (remove)
Publicationstate
- Veröffentlichungsversion (5) (remove)
Reviewstate
- Peer-Review (5)
Dans le cadre de l’ethnométhodologie et de l’analyse conversationnelle, cet article s’intéresse à la production de la parole radiophonique en contexte, telle qu’elle est accomplie en temps réel et de manière située, incarnée et soutenue technologiquement dans le studio. Il vise ainsi à replacer la parole radiophonique dans son écologie matérielle et à l’aborder dans ses processus de production plutôt que comme un produit fini. L’analyse se focalise sur les instants qui précèdent immédiatement la prise de parole des animateurs, sur le moment où ils procèdent aux derniers échanges coordonnant leur parole à l’antenne et où ils mobilisent une série de ressources technologiques juste avant le passage au direct : ils précisent ou confirment les dernières prises de décision concernant ce qu’ils vont dire et la manière de le dire, prennent en main leur casque, le mettent, arrangent le micro, effectuent les derniers réglages de régie. Ce moment révèle les arrangements technologiques – dans la mobilisation de plusieurs artefacts - et interactionnels – dans la mise en œuvre de procédés de coordination et d’ajustement mutuel - complexes qui rendent possible la parole en direct.
Cet article se fonde sur une collection de répétitions suite à un chevauchement, tirée de données vidéo en allemand et en français. La description systématique de cet outil de reprise de tour articule une comparaison entre cas clairs et cas déviants de ce phénomène. Il est démontré que le recyclage est aussi bien une ressource du locuteur suivant que du locuteur en cours.
Cet article se penche sur un épisode radiophonique durant lequel deux animateurs effectuent un coming out hétérosexuel à l’occasion de la journée internationale du coming out (11 octobre). Dans une perspective issue de l’analyse conversationnelle d’inspiration ethnométhodologique, il étudie une collection d’occurrences de coming out, permettant non seulement d’identifier un format séquentiel récurrent et la manière dont il contribue à l’efficacité de la pratique, mais aussi de réfléchir à la façon dont il peut être utilisé dans différents contextes sociaux, notamment médiatisés et médiatiques. En particulier, l’article montre comment la pratique est au service d’une émission radiophonique sur le coming out et prépare la transition vers le traitement de l’homosexualité à la radio. Grâce à un enregistrement vidéo du travail des animateurs dans le studio de radio, l’article décrit la façon dont le thème de la journée internationale du coming out est fabriqué et orchestré dans les coulisses de la radio et sur les ondes. Ce faisant, il montre la contribution d’une analyse conversationnelle à l’approche du coming out dans les études de genre – où la pratique est largement discutée mais sans être analysée sur la base d’occurrences documentées. L’article revient ainsi sur l’épistémologie du closet chère à Eve Sedgwick, en proposant une anatomie du coming out en contexte médiatisé, qui en éclaire les enjeux non seulement épistémiques mais aussi de normativisation, publicisation et spectacularisation.
This paper offers a detailed analysis of the opening of an international meeting. English Lingua Franca as the official language of the meeting is actively discussed and negotiated by the participants. The analysis highlights the issues identified by the participants themselves in choosing a linguistic regime for their professional exchanges. The English Lingua Franca regime is aimed at facilitating the participation of some of the participants, but creates problems for others, too. The chairman deals with this situation in an embodied way (through his gaze, gesture, bodily postures, and by the way in which he walks through the room), displaying that he orients to different member categories (such as 'anglophone', 'anglophone who can understand French', 'francophile', etc.) as benefitting from or resisting against the definitive language choice.
In German oral discourse, previous research has shown that okay can be used both as a response token (e.g., for agreeing with the previous turn or for claiming a certain degree of understanding) and as a discourse marker (e.g., for closing conversational topics or sequences and/or indicating transitions). This contribution focuses on the use of okay as a response token and how it is connected with the speakers’ interactional state of knowledge (their understanding, their assumptions etc.). The analysis is based on video recorded everyday conversations in German and a sequential, micro-analytic approach (multimodal conversation analysis). The main function of conversational okay in the selected data set is related to indicating the acceptance of prior information. By okay, speakers however claim acceptance of a piece of information that they can’t verify or check. The analysis contrasts different sequences containing okay only with sequences in which change-of-state tokens such as ah and achso co-occur with okay. This illustrates that okay itself does not index prior information as new, and that it is not used for agreeing with or for confirming prior information. Instead it enables the speaker to adopt a kind of neutral, “non-agreeing” position towards a given piece of information.