Refine
Year of publication
Document Type
- Article (20)
- Part of a Book (10)
- Conference Proceeding (4)
- Doctoral Thesis (2)
- Master's Thesis (1)
- Working Paper (1)
Language
- French (38) (remove)
Keywords
- Konversationsanalyse (16)
- Interaktion (14)
- Mehrsprachigkeit (10)
- Deutsch (9)
- Französisch (6)
- Gespräch (6)
- Wiederholung (6)
- Korpus <Linguistik> (5)
- conversation analysis (5)
- Multimodalität (4)
Publicationstate
- Veröffentlichungsversion (22)
- Postprint (6)
- Zweitveröffentlichung (6)
Reviewstate
Publisher
In this paper, the author studies the role of the dictionary in the first language acquisition, highlighting its didactic value. Based on two Romanian lexicographical works of the 19th century, Lexiconul de la Buda (Buda, 1825) [the Lexicon of Buda] et Vocabularu romano-francesu (Bucarest, 1870) [the Romanian-French Vocabulary], the author analyses the normative information recorded in the articles in order to observe which level of language (i. e. phonetical, morphological, syntactical and lexical) is concerned. Such an approach allows to distinguish between the possible changings both at the level of the perception or at the grammatical, lexical and semantical description, i. e. the settlement of the word in the first language, and at a technical level, i. e. the making of article and of dictionary.
This article aims to show the influence of doctrines in the medical lexicographers choices, with the Capuron-Nysten-Littré lineage as a case study. Indeed, the Dictionnaire de médecine has been crossed by several schools of thought such as spiritualism and positivism. While lexical continuity may seem self-evident due to the nature of the work, thus reducing the reprint to a simple lexical increase, this process introduces neologisms and deletions, all can be considered in their effects by using text statistics and factorial analysis.
Cette contribution se concentre sur les locuteurs de l’allemand en situation minoritaire dans le Caucase. Il s’agit de descendants d’anciennes minorités allemandes de l’Empire russe et de l’Union soviétique, qui ont émigré vers les territoires transcaucasiens en plusieurs phases à partir de la fin du xviiie siècle. Les personnes interrogées sont celles qui, en raison de mariages interethniques, ont évité les déportations de 1941 et vivent toujours dans le Caucase du Sud. Avec les méthodes caractéristiques de la sociolinguistique, l’auteure a enregistré, transcrit et analysé des entretiens formels semi-dirigés effectués en 2017 dans le Caucase du Sud avec deux générations de descendants. L’article présente la situation des variétés de l’allemand (dialecte souabe et allemand standard) et de leurs locuteurs dans des constellations de langues en contact dans le Caucase ainsi que les actions menées par différents groupes d’acteurs pour préserver la langue et la culture allemandes en Géorgie.
Le bas allemand, répandu dans le tiers nord de l’Allemagne, est une langue régionale dont l’existence est menacée. Elle compte certes encore un grand nombre de locuteurs, mais ceux-ci présentent une structure d’âge très défavorable. Depuis deux générations, la transmission de la langue au sein des familles n’est plus assurée et l’ensemble des locuteurs est fortement vieillissant. Il existe cependant une pratique de théâtre amateur très vivante dans le nord de l’Allemagne : 3 000 troupes de théâtre jouent en effet en bas allemand. Or ces petites unités organisationnelles touchent justement les jeunes avec leurs offres et leur ouvrent l’accès à la langue régionale. Une enquête menée en ligne en 2017 par le Leibniz-Institut für Deutsche Sprache et l’Institut für niederdeutsche Sprache auprès des troupes de théâtre amateur a montré que ces groupes peuvent offrir un cadre stable pour l’utilisation du bas allemand. De nombreux participants à cette enquête ont indiqué que la possibilité d’utiliser le bas allemand constituait pour eux une motivation importante pour participer à leur troupe de théâtre respective.
L’équipe de Lyon étudie la façon dont les ressources plurilingues sont mobilisées dans des activités collaboratives au sein du travail d’équipe. La démarche analytique est inspirée de l’Analyse Conversationnelle d’emprunte ethnomethodologique, et considère comme centrale la relation entre ressources plurilingues et organisation située des usages linguistiques et des pratiques sociales. Ces deux aspects sont réflexivement articulés, les ressources plurilingues étant modelées par leur contexte d’utilisation, et les activités étant mutuellement contraintes et structurées par les ressources disponibles.
Lors de la négociation située de l'alternance des tours de parole en interaction (Sacks, Schegloff et Jefferson, 1974), les participants s'orientent vers la complétude possible des unités de construction de tour. Grâce à une complétion différée d'un tour de parole précédent, un locuteur peut revendiquer son droit à la parole au-delà d'un tour intercalaire d'un autre locuteur. Cet article exploite différentes formes de cette "delayed completion" (Lerner, 1989) en français parlé. À l'aide du cadre théorique de l'Analyse conversationnelle (ten Have, 1999), nous démontrerons que ce procédé ne relève pas uniquement d'une alternance de tour de parole problématique, mais aussi de séquences collaboratives, qui sont en lien étroit avec le phénomène des constructions syntaxiques collaboratives. En s'intéressant à ces structures syntaxiques émergentes, il est possible de démontrer la négociation située et locale - tour par tour – du droit à la parole et de la dynamique de l'alternance des tours en conversation ordinaire. A base d'une collection d'extraits issus d'interactions naturelles enregistrées en audio ou en vidéo, différentes manières de revendiquer ou de partager son tour seront illustrées. Lors des analyses, une attention particulière sera dédiée à quelques phénomènes récurrents dans les séquences de complétion différée. Ainsi, l'exploitation de certaines conjonctions en tant que marqueurs discursifs ou la présence d'allongements vocaliques en fin du premier segment semblent indiquer des co-occurrences de ressources audibles spécifiques à différents types de complétion différée en conversation française.
Alors que de nombreuses études en analyse conversationnelle se sont intéressées à la manière dont des locuteurs co-construisent un tour de parole (notamment sur le plan syntaxique et prosodique), la façon dont la co-construction est ensuite évaluée n'a pas encore été étudiée en profondeur au sein de la littérature interactionniste. Ici, nous étudions deux pratiques permettant à un locuteur de valider une co-construction, à savoir l'acquiescement simple et l'hétéro-répétition de la complétion. En menant une analyse séquentielle et multimodale de plusieurs séquences de co-construction en français, nous montrons qu’à travers ces deux procédés – qui semblent au premier abord similaires dans leur fonctionnement – les locuteurs effectuent une évaluation très différente : tandis que l'acquiescement simple valide la complétion proposée uniquement comme une version possible, l'hétéro-répétition la valide comme étant une complétion complètement adéquate. Cette contribution met en évidence que les interactants exploitent des ressources audibles aussi bien que visibles afin de manifester si et dans quel sens ils acceptent la complétion de leur tour de parole de la part d’un coparticipant. Nous soulignons l’importance d’étudier en détail les différents formatages possibles des tours évaluant une complétion afin de pouvoir distinguer différentes formes « d’acceptation » et de révéler la manière dont les locuteurs peuvent finement négocier leur position en tant que (co-)auteur ou destinataire d’un tour de parole.
Le chevauchement, c’est-à-dire la prise de parole simultanée d'au moins deux locuteurs, est un phénomène omniprésent dans la conversation. Inscrit dans le cadre théorique de l'Analyse Conversationnelle et de la linguistique interactionnelle, notre travail se penche sur la parole simultanée considérée comme un phénomène systématique et ordonné qui appartient aux pratiques routinières de l'alternance des tours de parole. Nos analyses se fondent sur des transcriptions d'enregistrements vidéo de données interactionnelles naturelles, des conversations ordinaires en français et en allemand. Nous ne portons pas uniquement un regard sur le chevauchement en tant que phénomène audible, mais le concevons comme une pratique incarnée en interaction, qui est également implémentée par des ressources visibles. À l'analyse séquentielle s'ajoute donc une analyse multimodale, qui nous permet de tenir compte des constellations participatives dynamiques lors du chevauchement. Le travail analytique se focalise sur trois phénomènes spécifiques dans lesquels la parole simultanée intervient de manière significative : d'abord l'auto-répétition faisant suite au chevauchement, ensuite l'abandon de tour de parole d'un locuteur lors de la parole simultanée et enfin la complétion différée, la continuation retardée d'une prise de parole en chevauchement avec l'intervention d'un interlocuteur. Cette thèse contribue à une compréhension approfondie de ces trois phénomènes et démontre que l'organisation de la parole simultanée est étroitement liée à la gestion de trajectoires d'action complexes et de cadres participatifs dynamiques.
Ce chapitre s’intéresse à la façon dont les changements de langue dans des réunions sont gérés par les parties co-présentes qui les traitent comme posant des problèmes de participation, en s’orientant vers le fait que le choix d’une langue particulière peut avoir comme effet d’augmenter ou bien de diminuer la participation de certains ou de tous les membres co-présents. Le choix d’une langue plutôt que d’une autre est étudié comme répondant à un problème des membres et comme une décision prise par eux, exhibant la manière dont ils s’orientent vers ses conséquences et dont ils élaborent sa justification et légitimité. Dans ce sens, le choix de l’anglais ou de plusieurs langues co-existantes voire alternantes n’a pas en soi une valeur positive ou négative en termes de participation, d’adéquation ou d’efficacité, mais a une valeur qui est située et occasionnée, dépendant des formats spécifiques de participation, des compétences reconnues localement et de la manière dont l’interaction est organisée. Afin d’explorer de manière systématique cette articulation entre choix de langue et participation, nous allons nous pencher sur un phénomène particulier et récurrent. Il s’agit de l’annonce qui projette un changement de langue et qui peut prendre une forme telle que “now we will switch into English so that you can participate”. Nous l’analyserons en tenant compte de la position séquentielle où elle est produite, de son format, de la façon dont elle est adressée à une partie ou à la totalité des co-présents, et de l’action spécifique qui y est accomplie. Nous étudierons aussi la manière dont elle est reçue, ses effets sur le cadre de participation, ainsi que les catégorisations qui en découlent. On montrera ainsi la relation de configuration mutuelle qui s’établit entre choix de langue et cadre de participation. Nos analyses seront développées sur la base de plusieurs corpus de rencontres professionnelles internationales enregistrées en audio et en vidéo sur plusieurs terrains. Les données vidéo nous invitent à considérer non seulement la dimension linguistique des cadres participatifs et des changements de langue, mais aussi leur organisation multimodale : l’organisation incarnée (embodied) du code-switching n’a pratiquement pas encore été explorée et la participation incarnée reste sous-étudiée, ainsi que son lien avec des espaces interactionnels spécifiques. Ce chapitre montre que les détails multimodaux sont cruciaux pour la compréhension des liens entre plurilinguisme et participation en tant que dynamiques occasionnées, contingentes et émergentes.
Cette contribution s’intéresse aux co-constructions d’un tour de parole en interaction, plus spécifiquement, à la manière dont la complétion d’un énoncé de la part d’un co-participant est ensuite réceptionnée par le locuteur dont le tour a été complété. Malgré l’intérêt certain porté par l’analyse conversationnelle et la linguistique interactionnelle à la co-énonciation, l’évaluation de cette pratique par le premier locuteur n’a pas fait l’objet d’analyses approfondies. Dans ce qui suit, nous nous focalisons plus particulièrement sur les pratiques interactionnelles qui permettent aux participants de valider une co-construction. Ce travail est issu du projet ANR SPIM (« L’imitation dans la parole »), dans le cadre duquel nous nous sommes interrogée sur la fonction de l’hétéro-répétition (le fait de répéter un énoncé d’un autre locuteur ou une partie de celui-ci, opposée à l’auto- répétition) dans des séquences de co-construction d’un tour de parole.
Cette contribution s'intéresse aux co-constructions d'un tour de parole en interaction, plus spécifiquement, à la manière dont la complétion d'un énoncé de la part d'un co-participant est ensuite réceptionnée par le locuteur dont le tour a été complété. Malgré l'intérét certain porté par l'analyse conversationnelle et la linguistique interactionnelle à la co-énonciation, l'évaluation de cette pratique par le premier locuteur n’a pas fait l’objet d’analyses approfondies. Dans ce qui suit, nous nous focalisons plus particulièrement sur les pratiques interactionnelles qui permettent aux participants de valider une co-construction. Ce travail est issu du projet ANR SPIM (« L'imitation dans la parole »), dans le cadre duquel nous nous sommes interrogée sur la fonction de l'hétéro-répétition (le fait de répéter un énoncé d'un autre locuteur ou une partie de celui-ci, opposée à l'auto-répétition) dans des séquences de co-construction d'un tour de parole. Dans la partie analytique, nous contrastons deux possibilités de validation d'une complétion collaborative, à savoir l'acquiescement simple (« oui ») et l'hétéro-répétition simple. Sur la base d’enregistrements vidéo de conversations naturelles, nous montrons que ces deux pratiques ne valident pas la complétion collaborative de la même manière, mais qu'elles permettent aux locuteurs d’évaluer finement le caractère plus ou moins adéquat des éléments co-construits.
Cette contribution discute différents enjeux dégagés lors d’une étude des pratiques professionnelles plurilingues : ces enjeux ont émergé d’une analyse menée collaborativement par deux équipes de chercheurs, à Lyon et à Paris, participant au projet européen DYLAN (6e programme cadre) et élaborant ensemble l’analyse empirique d’un extrait d’une réunion de travail, enregistrée dans le cadre d’une collaboration sur un même terrain. Cette analyse est l’occasion de thématiser de manière exemplaire un certain nombre de questions surgissant de l’étude des contacts des langues dans les contextes professionnels, concernant aussi bien les enjeux épistémologiques que l'engagement du chercheur sur le terrain.
Dans le cadre de l’ethnométhodologie et de l’analyse conversationnelle, cet article s’intéresse à la production de la parole radiophonique en contexte, telle qu’elle est accomplie en temps réel et de manière située, incarnée et soutenue technologiquement dans le studio. Il vise ainsi à replacer la parole radiophonique dans son écologie matérielle et à l’aborder dans ses processus de production plutôt que comme un produit fini. L’analyse se focalise sur les instants qui précèdent immédiatement la prise de parole des animateurs, sur le moment où ils procèdent aux derniers échanges coordonnant leur parole à l’antenne et où ils mobilisent une série de ressources technologiques juste avant le passage au direct : ils précisent ou confirment les dernières prises de décision concernant ce qu’ils vont dire et la manière de le dire, prennent en main leur casque, le mettent, arrangent le micro, effectuent les derniers réglages de régie. Ce moment révèle les arrangements technologiques – dans la mobilisation de plusieurs artefacts - et interactionnels – dans la mise en œuvre de procédés de coordination et d’ajustement mutuel - complexes qui rendent possible la parole en direct.
Cet article se fonde sur une collection de répétitions suite à un chevauchement, tirée de données vidéo en allemand et en français. La description systématique de cet outil de reprise de tour articule une comparaison entre cas clairs et cas déviants de ce phénomène. Il est démontré que le recyclage est aussi bien une ressource du locuteur suivant que du locuteur en cours.
Comparaison de deux marqueurs d’affirmation dans des séquences de co-construction: voilà et genau
(2016)
This contribution investigates the German response particle genau and the French response particle voilà within collaborative turn sequences in videotaped ordinary conversations. Adopting a conversation analytic approach to cross-linguistic comparison, I will show that the basic epistemic value of both particles allows them to be used in similar sequential environments. When a co-participant formulates a candidate conclusion in environments where it can be easily inferred from previous talk, first speakers may confirm the adequacy of the pre-emptive completion by voilà or genau. These particles may then also be followed by self- or other-repeats. The analyses aim to illustrate that participants rely on a variety of practices in order to positively assess a pre-emptive completion, and to refute a supposed binary opposition of refusal vs. acceptance in the receipt slot.
Cet article se penche sur un épisode radiophonique durant lequel deux animateurs effectuent un coming out hétérosexuel à l’occasion de la journée internationale du coming out (11 octobre). Dans une perspective issue de l’analyse conversationnelle d’inspiration ethnométhodologique, il étudie une collection d’occurrences de coming out, permettant non seulement d’identifier un format séquentiel récurrent et la manière dont il contribue à l’efficacité de la pratique, mais aussi de réfléchir à la façon dont il peut être utilisé dans différents contextes sociaux, notamment médiatisés et médiatiques. En particulier, l’article montre comment la pratique est au service d’une émission radiophonique sur le coming out et prépare la transition vers le traitement de l’homosexualité à la radio. Grâce à un enregistrement vidéo du travail des animateurs dans le studio de radio, l’article décrit la façon dont le thème de la journée internationale du coming out est fabriqué et orchestré dans les coulisses de la radio et sur les ondes. Ce faisant, il montre la contribution d’une analyse conversationnelle à l’approche du coming out dans les études de genre – où la pratique est largement discutée mais sans être analysée sur la base d’occurrences documentées. L’article revient ainsi sur l’épistémologie du closet chère à Eve Sedgwick, en proposant une anatomie du coming out en contexte médiatisé, qui en éclaire les enjeux non seulement épistémiques mais aussi de normativisation, publicisation et spectacularisation.
This paper offers a detailed analysis of the opening of an international meeting. English Lingua Franca as the official language of the meeting is actively discussed and negotiated by the participants. The analysis highlights the issues identified by the participants themselves in choosing a linguistic regime for their professional exchanges. The English Lingua Franca regime is aimed at facilitating the participation of some of the participants, but creates problems for others, too. The chairman deals with this situation in an embodied way (through his gaze, gesture, bodily postures, and by the way in which he walks through the room), displaying that he orients to different member categories (such as 'anglophone', 'anglophone who can understand French', 'francophile', etc.) as benefitting from or resisting against the definitive language choice.
Cette contribution propose une analyse qualitative et quantitative des reformulations sur des données interactionnelles. Pour la constitution du corpus d’étude, nous nous appuyons sur un outil de détection automatique des hétéro-répétitions, considérées comme indices de reformulation. Après avoir illustré les éléments qui ont présidé à la conception de l’outil, nous présentons le paramétrage de cette ressource, que nous avons testée sur quatre enregistrements de la base de données CLAPI. Cette étude souligne la pertinence de l’approche interactionnelle dans l’analyse des hétéro-répétitions, en en montrant les fonctionnalités multiples, notamment dans les pratiques de reformulation dans la conversation.
Parmi les nombreuses contributions de Charles Goodwin à l’étude des interactions sociales, ses travaux sur les gestes de pointage (1986, 2003, 2007) et la vision professionnelle (1994) constituent un apport majeur. Forts de l’enseignement goodwinien, nous examinons le recours aux gestes de pointage lors des instructions de navigation observables dans des leçons de conduite. Nous décrivons quatre exécutions indexicales différentes des gestes de pointage employés pour indiquer un parcours à suivre : les gestes trajectoire, les gestes géométriques, schématiques et contrastifs. Les gestes trajectoire tracent une ligne dans l’espace, révélant ainsi une composante déictique et une composante iconique. Les gestes géométriques instaurent une relation vectorielle avec la configuration routière visible, alors que les gestes schématiques reposent sur une représentation sémiotique stylisée de l’environnement. Ni complètement géométriques, ni schématiques, les gestes contrastifs se basent sur une représentation oppositionnelle de l’espace ambiant. La mobilité des interactants, leur asymétrie épistémique, l’activité didactique, et la séquentialité de l’interaction contribuent à donner leur sens à ces gestes de pointage.
Une e-Université est une université qui utilise les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) pour remplir ses missions traditionnelles : la production, la préservation et la transmission du savoir. Ses activités consistent donc à collecter et analyser les données de recherche, à diffuser les écrits scientifiques et à fournir des ressources pédagogiques numériques. Or ces biens immatériels font souvent l'objet de droits de propriété littéraire et artistique, notamment le droit d'auteur et le droit sui generis des producteurs de bases de données. Ceci oblige les e-Universités soit à obtenir des autorisations nécessaires des titulaires des monopoles, soit à avoir recours aux exceptions légales. La recherche et l'enseignement font l'objet d'exceptions légales (cf. art. L. 122-5, 3°, e) du Code de la propriété intellectuelle (CPI) et dans les art. 52a et 53 de la Urheberrechtsgesetz (UrhG)). Toutefois, celles-ci s'avèrent manifestement insuffisantes pour accommoder les activités des e-Universités. Ainsi, les législateurs nationaux ont très récemment introduit de nouvelles exceptions visant plus spécifiquement l'utilisation des NTIC dans la recherche et l'enseignement (art. L. 122-5, 10° et art. L. 342-3, 5° du CPI et les futurs art. 60a-60h de la UrhG). Une réforme en ce sens a également été proposée par la Commission Européenne (art. 3 et 4 de la proposition de la Directive sur le droit d'auteur dans le marche unique numérique). Dans ce contexte, il est souhaitable de mener le débat sur l'introduction d'une norme ouverte (de type fair use) en droit européen. Malgré cette incertitude juridique qui entoure la matière, les e-Universités n'ont pas cessé de remplir leurs missions. En effet, la communauté académique a depuis un certain temps entrepris des efforts d'autorégulation (private ordering). Le concept d'Open Science, inspiré des valeurs traditionnelles de l'éthique scientifique, a donc émergé pour promouvoir le libre partage des données de recherche (Open Research Data), des écrits scientifiques (Open Access) et des ressources pédagogiques (Open Educational Resources). Le savoir est donc perçu comme un commun (commons), dont la préservation et le développement durable sont garantis par des standards acceptés par la communauté académique. Ces standards se traduisent en langage juridique grâce aux licences publiques, telles que les Creative Commons. Ces dernières années les universités, mais aussi les organismes finançant la recherche et même les législateurs nationaux se sont activement engagés dans la promotion des communs du savoir. Ceci s'exprime à travers des "mandats" Open Access et l'instauration d'un nouveau droit de publication secondaire, d'abord en droit allemand (art. 38(4) de la UrhG) et récemment aussi en droit français (art. L. 533-4, I du Code de la recherche).
Historiquement, les variétés germaniques de la Moselle-Est (ancienne région Lorraine) font partie du continuum dialectal de l’allemand. Après la Seconde Guerre mondiale, leur utilisation (y compris celle de l’allemand standard) a été fortement réprimée et la francisation résolument poursuivie. Depuis quelques décennies maintenant, des efforts ont été faits pour élever les dialectes de la Moselle-Est au statut de langue indépendante afin de marquer une distance par rapport à la langue allemande, de permettre leur identification et de pouvoir les réutiliser. Le paysage linguistique donne une bonne indication de la manière dont coexistent les différents groupes linguistiques et une indication sur le statut de leurs langues. Dans le cadre d’une analyse qualitative, les contextes d’apparition, les fonctions et les auteurs des éléments linguistiques visibles dans l’espace public en allemand standard et dialectal seront discutés pour la Moselle-Est. Il s’avère qu’ils constituent des exceptions notables, distribuées de manière significative. L’allemand (standard) apparaît dans les inscriptions historiques ainsi que dans le domaine des relations internationales, et est donc implicitement exogénéisé. En revanche, on trouve le dialecte (appelé « platt ») dans des contextes ayant des références locales et portant sur des aspects identitaires.
Le bilinguisme en Moselle-Est. Un projet de documentation linguistique de la situation actuelle.
(2020)
Qui parle aujourd'hui quelle langue avec qui et à quelle occasion? Quelles idées les habitants de la Moselle germanophone associent-ils aux dialectes et aux langues? Comment le Platt lorrain est-il transmis? à quoi cela ressemble-t-il dans les différents coins de la Moselle ? Pour répondre à ces questions, le Leibniz- Institut für Deutsche Sprache (IDS) a lancé un projet de documentation sonore pour la recherche linguistique.
Cet article propose un bref aperçu de l’état de l’art en syntaxe de l’allemand. Pour illustrer les évolutions théoriques et méthodologiques majeures, en rupture avec les approches traditionnelles, l’étude a sélectionné cinq points particuliers : la structure du groupe nominal, la syntaxe du verbe en lien avec la valence et les fonctions syntaxiques, les diathèses, les constructions infinitives et la structure de la phrase sous l’angle de la position du verbe et de ses implications syntaxiques.
Fondé en 1964, l’Institut für Deutsche Sprache (IDS) est aujourd’hui l’institution extra-universitaire la plus importante pour la recherche et la documentation dans le domaine de l’allemand contemporain. L’article met en perspective les travaux lexicologiques et lexicographiques qu’accomplit l’IDS en fonction de son cadre institutionnel, des changements paradigmatiques dans la recherche et des transformations sociétales.
Digressions
(2015)
Der Beitrag von Bruno Strecker Digressions ist auf Französisch geschrieben (der Muttersprache von Jacqueline Kubczak) und handelt von unterschiedlichen Exkursen. Er macht die Verbindung zwischen Kommunikationssituation und Arten der Exkurse sichtbar und bietet eine darauf basierende Typologie der Exkurse an. In einem zweiten Schritt werden die formalen Möglichkeiten, einen Exkurs einzuleiten und zu formulieren, dargestellt (z. B. durch Appositionen, Parenthesen, festgelegte Ausdrucksformen wie A propos xxx, Ça me rappelle oder nicht eingebettete Phrasen). Schließlich zeigt er, wie man aus dem Exkurs wieder „in die Spur“ kommt.
La situation linguistique des Juifs et le passage de l'allemand au statut de langue nationale
(2002)
Cet article traite des principaux aspects du rapport qu’entretinrent avec la langue allemande les Juifs vivant en Allemagne. Sur l’arrière-plan de la signification sociale et politique générale de l’allemand comme langue nationale durant le siècle du nationalisme, ce sont à la fois les vues externes et internes de ce rapport qui sont abordées, c’est-à-dire: l’acculturation à travers la langue, le yiddish, l’accès au soi-disant esprit de la langue allemande, le multilinguisme pratiqué tout particulièrement par les Juifs, leur activité en tant que traducteurs, philologues et linguistes et leur positionnement par rapport aux théories linguistiques de leur époque.
La langue allemande
(1999)
Cet article étudie les définitions en contexte d’instructions dans les leçons d’auto-école. Les observations s’appuient sur un corpus de 70 heures de leçons enregistrées par vidéo en Allemagne. Le moniteur utilise des définitions pour introduire des nouvelles expressions techniques qui sont étroitement liées aux buts de l’apprentissage de conduite. Pour leur production, l’emploi des ressources multimodales est fondamental. La définition ostensive par pointage et une assertion existentielle (ça/ici c’est X) est complétée par des définitions descriptives et des démonstrations gestuelles du maniement des objets. L’objectif des actes de définition ici n’est pas de délivrer une définition de l’expression en soi, qui soit valable pour tous les contextes possibles, mais de produire une définition qui soit efficace dans le contexte pratique concerné. Les définitions donc sont plutôt fragmentées, indexicales et situées, et elles sont adaptées aux pré-connaissances de l’interlocuteur.
Les séquences argumentatives dans les discussions conflictuelles entre mères et filles adolescentes
(1994)
In Anlehnung an die Theorie der Individuation wird vermutet, dass das Gesprächsverhalten von Müttern und jugendlichen Töchtern in konfliktären Interaktionen durch Kontrolltendenzen auf Seiten der Mütter und Abgrenzungstendenzen auf Seiten der Töchter determiniert wird. Das Aufeinandertreffen konträrer partnerbezogener Intentionen sollte sich in bestimmten Regelmäßigkeiten bei der Abfolge von gesprächsorganisatorischen und argumentativen Äußerungen niederschlagen. Als Datenbasis dienten 60 Konfliktgespräche zwischen 30 Müttern und ihren jugendlichen Töchtern im Alter von 12 bis 24 Jahren. Jede Dyade diskutierte zwei aktuelle Konflikte. Die transkribierten Gespräche wurden nach einem Argumentations-Kategorien-System in Einheiten zerlegt und klassifiziert. Gesprächsorganisatorische Kategorien waren Initiativen sowie positive und negative Reaktionen auf Initiativen. Argumente wurden in ihrer Bezugnahme auf ein Ziel oder ein anderes Argument nach ihrer stärkenden, modifizierenden, schwächenden, zustimmenden oder ablehnenden Funktion unterschieden. Die Auswertungen erfolgten über lag-sequentielle Analysen. Als statistisch signifikante Muster resultierten das Repetionsphänomen (Initiativen werden vor allem von Müttern häufig wiederholt), die Argumentkonfrontation (Gegenargumente werden überzufällig häufig mit Gegenargumenten gekontert) und ein positiver sowie ein negativer Reaktionszyklus (sowohl positive als auch negative Reaktionen ziehen Partnerreaktionen der gleichen Qualität nach sich). Die Ergebnisse stehen in Einklang mit den entwicklungspsychologischen Annahmen über die partnerbezogenen Intentionen von Müttern und jugendlichen Töchtern.
In recent years, new developments in the area of lexicography have altered not only the management, processing and publishing of lexicographical data, but also created new types of products such as electronic dictionaries and thesauri. These expand th range of possible uses of lexical data and support users with more flexibility, for instance in assisting human translation. In this article, we give a short and easy-to-understand introduction to the problematic nature of the storage, display and interpretation of lexical data. We then describe the main methods and specifications used to build and represent lexical data.