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In this paper, the author studies the role of the dictionary in the first language acquisition, highlighting its didactic value. Based on two Romanian lexicographical works of the 19th century, Lexiconul de la Buda (Buda, 1825) [the Lexicon of Buda] et Vocabularu romano-francesu (Bucarest, 1870) [the Romanian-French Vocabulary], the author analyses the normative information recorded in the articles in order to observe which level of language (i. e. phonetical, morphological, syntactical and lexical) is concerned. Such an approach allows to distinguish between the possible changings both at the level of the perception or at the grammatical, lexical and semantical description, i. e. the settlement of the word in the first language, and at a technical level, i. e. the making of article and of dictionary.
This article aims to show the influence of doctrines in the medical lexicographers choices, with the Capuron-Nysten-Littré lineage as a case study. Indeed, the Dictionnaire de médecine has been crossed by several schools of thought such as spiritualism and positivism. While lexical continuity may seem self-evident due to the nature of the work, thus reducing the reprint to a simple lexical increase, this process introduces neologisms and deletions, all can be considered in their effects by using text statistics and factorial analysis.
Cette contribution se concentre sur les locuteurs de l’allemand en situation minoritaire dans le Caucase. Il s’agit de descendants d’anciennes minorités allemandes de l’Empire russe et de l’Union soviétique, qui ont émigré vers les territoires transcaucasiens en plusieurs phases à partir de la fin du xviiie siècle. Les personnes interrogées sont celles qui, en raison de mariages interethniques, ont évité les déportations de 1941 et vivent toujours dans le Caucase du Sud. Avec les méthodes caractéristiques de la sociolinguistique, l’auteure a enregistré, transcrit et analysé des entretiens formels semi-dirigés effectués en 2017 dans le Caucase du Sud avec deux générations de descendants. L’article présente la situation des variétés de l’allemand (dialecte souabe et allemand standard) et de leurs locuteurs dans des constellations de langues en contact dans le Caucase ainsi que les actions menées par différents groupes d’acteurs pour préserver la langue et la culture allemandes en Géorgie.
Le bas allemand, répandu dans le tiers nord de l’Allemagne, est une langue régionale dont l’existence est menacée. Elle compte certes encore un grand nombre de locuteurs, mais ceux-ci présentent une structure d’âge très défavorable. Depuis deux générations, la transmission de la langue au sein des familles n’est plus assurée et l’ensemble des locuteurs est fortement vieillissant. Il existe cependant une pratique de théâtre amateur très vivante dans le nord de l’Allemagne : 3 000 troupes de théâtre jouent en effet en bas allemand. Or ces petites unités organisationnelles touchent justement les jeunes avec leurs offres et leur ouvrent l’accès à la langue régionale. Une enquête menée en ligne en 2017 par le Leibniz-Institut für Deutsche Sprache et l’Institut für niederdeutsche Sprache auprès des troupes de théâtre amateur a montré que ces groupes peuvent offrir un cadre stable pour l’utilisation du bas allemand. De nombreux participants à cette enquête ont indiqué que la possibilité d’utiliser le bas allemand constituait pour eux une motivation importante pour participer à leur troupe de théâtre respective.
La situation linguistique des Juifs et le passage de l'allemand au statut de langue nationale
(2002)
Cet article traite des principaux aspects du rapport qu’entretinrent avec la langue allemande les Juifs vivant en Allemagne. Sur l’arrière-plan de la signification sociale et politique générale de l’allemand comme langue nationale durant le siècle du nationalisme, ce sont à la fois les vues externes et internes de ce rapport qui sont abordées, c’est-à-dire: l’acculturation à travers la langue, le yiddish, l’accès au soi-disant esprit de la langue allemande, le multilinguisme pratiqué tout particulièrement par les Juifs, leur activité en tant que traducteurs, philologues et linguistes et leur positionnement par rapport aux théories linguistiques de leur époque.
Ce chapitre s’intéresse à la façon dont les changements de langue dans des réunions sont gérés par les parties co-présentes qui les traitent comme posant des problèmes de participation, en s’orientant vers le fait que le choix d’une langue particulière peut avoir comme effet d’augmenter ou bien de diminuer la participation de certains ou de tous les membres co-présents. Le choix d’une langue plutôt que d’une autre est étudié comme répondant à un problème des membres et comme une décision prise par eux, exhibant la manière dont ils s’orientent vers ses conséquences et dont ils élaborent sa justification et légitimité. Dans ce sens, le choix de l’anglais ou de plusieurs langues co-existantes voire alternantes n’a pas en soi une valeur positive ou négative en termes de participation, d’adéquation ou d’efficacité, mais a une valeur qui est située et occasionnée, dépendant des formats spécifiques de participation, des compétences reconnues localement et de la manière dont l’interaction est organisée. Afin d’explorer de manière systématique cette articulation entre choix de langue et participation, nous allons nous pencher sur un phénomène particulier et récurrent. Il s’agit de l’annonce qui projette un changement de langue et qui peut prendre une forme telle que “now we will switch into English so that you can participate”. Nous l’analyserons en tenant compte de la position séquentielle où elle est produite, de son format, de la façon dont elle est adressée à une partie ou à la totalité des co-présents, et de l’action spécifique qui y est accomplie. Nous étudierons aussi la manière dont elle est reçue, ses effets sur le cadre de participation, ainsi que les catégorisations qui en découlent. On montrera ainsi la relation de configuration mutuelle qui s’établit entre choix de langue et cadre de participation. Nos analyses seront développées sur la base de plusieurs corpus de rencontres professionnelles internationales enregistrées en audio et en vidéo sur plusieurs terrains. Les données vidéo nous invitent à considérer non seulement la dimension linguistique des cadres participatifs et des changements de langue, mais aussi leur organisation multimodale : l’organisation incarnée (embodied) du code-switching n’a pratiquement pas encore été explorée et la participation incarnée reste sous-étudiée, ainsi que son lien avec des espaces interactionnels spécifiques. Ce chapitre montre que les détails multimodaux sont cruciaux pour la compréhension des liens entre plurilinguisme et participation en tant que dynamiques occasionnées, contingentes et émergentes.
L’équipe de Lyon étudie la façon dont les ressources plurilingues sont mobilisées dans des activités collaboratives au sein du travail d’équipe. La démarche analytique est inspirée de l’Analyse Conversationnelle d’emprunte ethnomethodologique, et considère comme centrale la relation entre ressources plurilingues et organisation située des usages linguistiques et des pratiques sociales. Ces deux aspects sont réflexivement articulés, les ressources plurilingues étant modelées par leur contexte d’utilisation, et les activités étant mutuellement contraintes et structurées par les ressources disponibles.
Cet article se penche sur un épisode radiophonique durant lequel deux animateurs effectuent un coming out hétérosexuel à l’occasion de la journée internationale du coming out (11 octobre). Dans une perspective issue de l’analyse conversationnelle d’inspiration ethnométhodologique, il étudie une collection d’occurrences de coming out, permettant non seulement d’identifier un format séquentiel récurrent et la manière dont il contribue à l’efficacité de la pratique, mais aussi de réfléchir à la façon dont il peut être utilisé dans différents contextes sociaux, notamment médiatisés et médiatiques. En particulier, l’article montre comment la pratique est au service d’une émission radiophonique sur le coming out et prépare la transition vers le traitement de l’homosexualité à la radio. Grâce à un enregistrement vidéo du travail des animateurs dans le studio de radio, l’article décrit la façon dont le thème de la journée internationale du coming out est fabriqué et orchestré dans les coulisses de la radio et sur les ondes. Ce faisant, il montre la contribution d’une analyse conversationnelle à l’approche du coming out dans les études de genre – où la pratique est largement discutée mais sans être analysée sur la base d’occurrences documentées. L’article revient ainsi sur l’épistémologie du closet chère à Eve Sedgwick, en proposant une anatomie du coming out en contexte médiatisé, qui en éclaire les enjeux non seulement épistémiques mais aussi de normativisation, publicisation et spectacularisation.