Refine
Year of publication
Document Type
- Article (12)
- Part of a Book (6)
- Conference Proceeding (2)
- Doctoral Thesis (1)
- Working Paper (1)
Language
- French (22) (remove)
Has Fulltext
- yes (22)
Keywords
- Konversationsanalyse (13)
- Interaktion (10)
- Mehrsprachigkeit (7)
- Deutsch (6)
- Französisch (5)
- Gespräch (5)
- Wiederholung (5)
- Sprecherwechsel (4)
- analyse conversationnelle (4)
- conversation analysis (4)
Publicationstate
- Veröffentlichungsversion (22) (remove)
Reviewstate
Publisher
- IDS-Verlag (2)
- Presses universitaires de la Méditerranée (2)
- Armand Colin (1)
- CNRS Éditions (1)
- Carocci (1)
- Centre de linguistique appliquée (1)
- DYLAN Project (1)
- EDP Sciences (1)
- ENS Éditions (1)
- Editions Artis-Historia (1)
Cet article se penche sur un épisode radiophonique durant lequel deux animateurs effectuent un coming out hétérosexuel à l’occasion de la journée internationale du coming out (11 octobre). Dans une perspective issue de l’analyse conversationnelle d’inspiration ethnométhodologique, il étudie une collection d’occurrences de coming out, permettant non seulement d’identifier un format séquentiel récurrent et la manière dont il contribue à l’efficacité de la pratique, mais aussi de réfléchir à la façon dont il peut être utilisé dans différents contextes sociaux, notamment médiatisés et médiatiques. En particulier, l’article montre comment la pratique est au service d’une émission radiophonique sur le coming out et prépare la transition vers le traitement de l’homosexualité à la radio. Grâce à un enregistrement vidéo du travail des animateurs dans le studio de radio, l’article décrit la façon dont le thème de la journée internationale du coming out est fabriqué et orchestré dans les coulisses de la radio et sur les ondes. Ce faisant, il montre la contribution d’une analyse conversationnelle à l’approche du coming out dans les études de genre – où la pratique est largement discutée mais sans être analysée sur la base d’occurrences documentées. L’article revient ainsi sur l’épistémologie du closet chère à Eve Sedgwick, en proposant une anatomie du coming out en contexte médiatisé, qui en éclaire les enjeux non seulement épistémiques mais aussi de normativisation, publicisation et spectacularisation.
L’équipe de Lyon étudie la façon dont les ressources plurilingues sont mobilisées dans des activités collaboratives au sein du travail d’équipe. La démarche analytique est inspirée de l’Analyse Conversationnelle d’emprunte ethnomethodologique, et considère comme centrale la relation entre ressources plurilingues et organisation située des usages linguistiques et des pratiques sociales. Ces deux aspects sont réflexivement articulés, les ressources plurilingues étant modelées par leur contexte d’utilisation, et les activités étant mutuellement contraintes et structurées par les ressources disponibles.
Dans le cadre de l’ethnométhodologie et de l’analyse conversationnelle, cet article s’intéresse à la production de la parole radiophonique en contexte, telle qu’elle est accomplie en temps réel et de manière située, incarnée et soutenue technologiquement dans le studio. Il vise ainsi à replacer la parole radiophonique dans son écologie matérielle et à l’aborder dans ses processus de production plutôt que comme un produit fini. L’analyse se focalise sur les instants qui précèdent immédiatement la prise de parole des animateurs, sur le moment où ils procèdent aux derniers échanges coordonnant leur parole à l’antenne et où ils mobilisent une série de ressources technologiques juste avant le passage au direct : ils précisent ou confirment les dernières prises de décision concernant ce qu’ils vont dire et la manière de le dire, prennent en main leur casque, le mettent, arrangent le micro, effectuent les derniers réglages de régie. Ce moment révèle les arrangements technologiques – dans la mobilisation de plusieurs artefacts - et interactionnels – dans la mise en œuvre de procédés de coordination et d’ajustement mutuel - complexes qui rendent possible la parole en direct.
Alors que de nombreuses études en analyse conversationnelle se sont intéressées à la manière dont des locuteurs co-construisent un tour de parole (notamment sur le plan syntaxique et prosodique), la façon dont la co-construction est ensuite évaluée n'a pas encore été étudiée en profondeur au sein de la littérature interactionniste. Ici, nous étudions deux pratiques permettant à un locuteur de valider une co-construction, à savoir l'acquiescement simple et l'hétéro-répétition de la complétion. En menant une analyse séquentielle et multimodale de plusieurs séquences de co-construction en français, nous montrons qu’à travers ces deux procédés – qui semblent au premier abord similaires dans leur fonctionnement – les locuteurs effectuent une évaluation très différente : tandis que l'acquiescement simple valide la complétion proposée uniquement comme une version possible, l'hétéro-répétition la valide comme étant une complétion complètement adéquate. Cette contribution met en évidence que les interactants exploitent des ressources audibles aussi bien que visibles afin de manifester si et dans quel sens ils acceptent la complétion de leur tour de parole de la part d’un coparticipant. Nous soulignons l’importance d’étudier en détail les différents formatages possibles des tours évaluant une complétion afin de pouvoir distinguer différentes formes « d’acceptation » et de révéler la manière dont les locuteurs peuvent finement négocier leur position en tant que (co-)auteur ou destinataire d’un tour de parole.
Cette contribution s'intéresse aux co-constructions d'un tour de parole en interaction, plus spécifiquement, à la manière dont la complétion d'un énoncé de la part d'un co-participant est ensuite réceptionnée par le locuteur dont le tour a été complété. Malgré l'intérét certain porté par l'analyse conversationnelle et la linguistique interactionnelle à la co-énonciation, l'évaluation de cette pratique par le premier locuteur n’a pas fait l’objet d’analyses approfondies. Dans ce qui suit, nous nous focalisons plus particulièrement sur les pratiques interactionnelles qui permettent aux participants de valider une co-construction. Ce travail est issu du projet ANR SPIM (« L'imitation dans la parole »), dans le cadre duquel nous nous sommes interrogée sur la fonction de l'hétéro-répétition (le fait de répéter un énoncé d'un autre locuteur ou une partie de celui-ci, opposée à l'auto-répétition) dans des séquences de co-construction d'un tour de parole. Dans la partie analytique, nous contrastons deux possibilités de validation d'une complétion collaborative, à savoir l'acquiescement simple (« oui ») et l'hétéro-répétition simple. Sur la base d’enregistrements vidéo de conversations naturelles, nous montrons que ces deux pratiques ne valident pas la complétion collaborative de la même manière, mais qu'elles permettent aux locuteurs d’évaluer finement le caractère plus ou moins adéquat des éléments co-construits.
Cette contribution se concentre sur les locuteurs de l’allemand en situation minoritaire dans le Caucase. Il s’agit de descendants d’anciennes minorités allemandes de l’Empire russe et de l’Union soviétique, qui ont émigré vers les territoires transcaucasiens en plusieurs phases à partir de la fin du xviiie siècle. Les personnes interrogées sont celles qui, en raison de mariages interethniques, ont évité les déportations de 1941 et vivent toujours dans le Caucase du Sud. Avec les méthodes caractéristiques de la sociolinguistique, l’auteure a enregistré, transcrit et analysé des entretiens formels semi-dirigés effectués en 2017 dans le Caucase du Sud avec deux générations de descendants. L’article présente la situation des variétés de l’allemand (dialecte souabe et allemand standard) et de leurs locuteurs dans des constellations de langues en contact dans le Caucase ainsi que les actions menées par différents groupes d’acteurs pour préserver la langue et la culture allemandes en Géorgie.
Le bas allemand, répandu dans le tiers nord de l’Allemagne, est une langue régionale dont l’existence est menacée. Elle compte certes encore un grand nombre de locuteurs, mais ceux-ci présentent une structure d’âge très défavorable. Depuis deux générations, la transmission de la langue au sein des familles n’est plus assurée et l’ensemble des locuteurs est fortement vieillissant. Il existe cependant une pratique de théâtre amateur très vivante dans le nord de l’Allemagne : 3 000 troupes de théâtre jouent en effet en bas allemand. Or ces petites unités organisationnelles touchent justement les jeunes avec leurs offres et leur ouvrent l’accès à la langue régionale. Une enquête menée en ligne en 2017 par le Leibniz-Institut für Deutsche Sprache et l’Institut für niederdeutsche Sprache auprès des troupes de théâtre amateur a montré que ces groupes peuvent offrir un cadre stable pour l’utilisation du bas allemand. De nombreux participants à cette enquête ont indiqué que la possibilité d’utiliser le bas allemand constituait pour eux une motivation importante pour participer à leur troupe de théâtre respective.